A chacun sa nature ! Pour certains oiseaux, c'est le bord de mer ! Pour d'autres, ce sont les vasières du Golfe du Morbihan !
En ce mois de février, ils sont nombreux à parcourir l'estran ou la grève.
Les oiseaux sont fantastiques lorsqu'on les admire en plein vol ou dans des situations de battements d'ailes insolites.
Voici d'abord la chronologie d'un amerrissage de quelques oies bernaches sur les eaux de la rivière Noyalo.
Arrivées à quelques centimètres de la surface de l'eau, elles se redressent presque à la verticale, le cou tendu vers l'avant, les pattes bien droites comme
pour amortir leur arrivage en douceur.
Une mouette rieuse utilise une autre technique pour se poser : elle plane pour... se retrouver ensuite les deux pattes dans la vase, ... et jusqu'aux
genoux ! Il paraît que cela a des vertus thérapeutiques !
Et cette aigrette garzette ! Le cou replié, les pattes bien tendues vers l'arrière, le bec fin et allongé, une envergure à couper le souffle !
Je la retrouve
un peu plus loin, posée là au milieu d'un ruisseau à la pêche à je ne sais quel poisson !
Je voudrais maintenant vous présenter deux magnifiques oiseaux aux couleurs élégantes que je n'avais encore jamais eu l'occasion de voir à Conleau : les
tadornes de Belon.
On ne peut pas les confondre avec d'autres espèces.
Le mâle est doté d'un tubercule au-dessus de son bec rouge alors que la femelle n'en possède pas.
La tête et le cou sont noirs tandis que le reste de leur plumage est marron, blanc et noir.
Ils passent l'hiver sur l'ensemble du Golfe, mais sont aussi nicheurs. Ils se nourrissent dans les vasières.
Quittons maintenant le Golfe et ses vasières !
Quelques jours plus tard, je me trouve sur la plage de Carnac. Je me dirige vers le bord de l'eau à marée descendante. Quel n'est pas mon étonnement quand je vois
soudain au bord des vagues plusieurs petits oiseaux qui courent dans tous les sens à une vitesse si rapide que mon objectif a du mal à les suivre.
Le temps est peu lumineux, ce qui me laisse d'autant moins de visibilté pour bien les distinguer.
A la faveur d'une légère éclaircie, je vois à leur comportement particulier qu'il s'agit de bécasseaux sanderling.
Petits oiseaux gris clair au-dessus, tout blanc en dessous, ils ont l'habitude de courir en bandes en hiver dans les vagues au bord de la mer : ils
sont généralement visibles sur les plages de sable.
Leur bec est court et noir, leurs pattes sont noires.
Ils se nourrissent en piquant leur bec dans le sable.
Ces bécasseaux, comme beaucoup de limicoles, se rassemblent souvent en très grand nombre.
Ce jour-là, je les ai vu réunis en petits groupes parcourant la plage de long et en large.
Puis le ciel s'éclaircit soudain. Un goéland argenté profitant du soleil et de la luminosité se pose sur un rocher au bord du rivage.
Les vagues sont alors bien formées en arrière-plan.
Je veux profiter de cette pause suffisamment longue et de la patience du goéland pour saisir la progression des déferlantes sur le bord de la plage.
Imperturbable, il attend aussi longtemps qu'il le faut jusqu'à ce qu'il soit dérangé enfin et qu'il reprenne son envol vers le large...